Editorial

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Pr A Tebaibia

Résumé

C’est pour moi un grand honneur et un réel plaisir de rédiger l’éditorial de ce numéro 11 de la RAMI qui je pense a pris son envol avec succès. Dès le début, son sommaire vous offres plusieurs rubriques et des thèmes variés.
Cinq articles attirent mon attention ;
Le premier consacré à La maladie de Still de l’adulte, un rhumatisme inflammatoire rare qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. Nous pouvons retenir, à travers les différents travaux scientifiques, que la maladie de Still de l’adulte est de plus en plus connue même dans ces formes les plus atypiques.
Le deuxième s’intéresse au syndrome métabolique (SM). On apprend que le SM est un concept clinico-biologique complexe et multifactorielle. Le mode de vie alimentaire et la sédentarité sont les déterminants essentiels de son apparition, auxquels se surajoute la prédisposition génétique. Le traitement médical doit être institué au moment opportun pour prévenir la survenue du diabète et des évènements cardio-vasculaires et rénaux. Les modifications du mode de vie restent le pivot de sa prise en charge.
Le troisième nous fait le point sur la stéatopathie dysmétabolique qui est, aujourd’hui, l’hépatopathie la plus fréquente et constitue un réel problème de santé publique du fait des complications qu’elle engendre.
Elle englobe un large spectre d’anomalies hépatiques allant de la stéatose simple à la cirrhose et ses complications.
Le risque de fibrose hépatique peut être stratifié par des moyens non invasifs simples, le scores Fib 4 et NFS et/ou le fibroscan. Le traitement repose sur les mesures hygiéno-diététiques, les modifications du style de vie visant la perte pondérale, la lutte contre la sédentarité, et la prise en charge des autres facteurs de risque cardio-vasculaire.
Le quatrième, un article original de l’équipe du service de médecine interne d’El Biar portant sur 1008 patients pris en charge pendant les premiers mois de la pandémie Covid-19, une belle expérience qui mérite d’être partagée. Cette étude a montré que les formes cliniques étaient majoritairement bénignes. Le protocole thérapeutique appliqué a été bien toléré chez la majorité des patients avec très peu d’effets secondaires et une faible mortalité (1%) malgré la fréquence élevée des comorbidités cardio-métaboliques.
Je profite de cette occasion pour rendre hommage à toute l’équipe, en particulier à tous les résidents ainsi que tous les médecins généralistes du service pour tous les efforts fournis durant cette première vague de l’épidémie.
Enfin, le dernier article est réservé à l’intérêt de l’hydoxychloroquine (HCQ) dans le traitement de la Covid-19. Les auteurs conclus que le repositionnement de l’HCQ ne lui a pas permis de s’imposer universellement dans le traitement préventif ou curatif de la COVID-19, par contre, il permet de se rendre compte que les fondamentaux en médecine et en santé publique ont tendance à être abandonnés, et qu’il y a une véritable crise mondiale dans les milieux scientifiques dans laquelle s’engouffrent les instances politiques gouvernementales, juridiques et médiatiques, sans parvenir à un arbitrage tranchant en toute transparence, sérénité et sagesse par insuffisance de connaissance scientifique validée.
J’attends avec impatience la lecture du numéro 12 de la RAMI que le futur président de la SAMI coordonnera.
Bonne lecture

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